5 raisons d'utiliser les fonds négociés en bourse
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Les fonds négociés en bourse (FNB) gagnent en popularité comme alternative à la sélection de titres (actions et obligations) et aux fonds mutuels. Et pour cause; ils combinent les avantages des fonds mutuels (diversification et gestion de type institutionnelle) et des titres cotées en bourse (liquidité et transparence).
Voici 5 bonnes raisons d’utiliser les FNB pour gérer votre portefeuille.
Les FNB indiciels (ceux qui répliquent passivement les indices boursiers comme le S&P/TSX Composite par exemple) assurent à leurs détenteurs de réaliser le même rendement que l’indice boursier, dividendes inclus; aucune surprise. En 2016 par exemple, alors que la « bourse canadienne » (mesurée par l’indice S&P/TSX Composite des 300 plus grandes sociétés cotées) a fait un rendement de 21,08%, les 2 principaux FNB qui répliquent cet indice, ZCN de BMO et XIC de Blackrock ont réalisé des rendements de 20,99% et 21,01% respectivement. VCN de Vanguard qui réplique un indice légèrement différent (le FTSE Canada All Cap Index) a fait un rendement de 21,46% en 2016.
Le tableau suivant donne le rendement après frais de XIC, le plus ancien FNB qui réplique le S&P/TSX Composite, lancé en 2001. La différence entre le rendement de XIC et celui de l’indice s’explique essentiellement par les frais (0,07% en 2016 et 0,11% en moyenne depuis le lancement
Bien entendu, la bourse canadienne n’offrira pas un rendement de 21% à chaque année. Il y aura de meilleures et de moins bonnes années. Certaines seront carrément horribles, comme 2008! À long terme cependant, la bourse devrait offrir un rendement de 7% annuellement, ce qui est suffisant pour constituer un portefeuille équilibré vous permettant d’atteindre vos objectifs financiers.
La bourse est une « partie à somme nulle » : pour chaque investisseur qui fait mieux que le rendement du marché, un autre doit faire moins bien. C’est normal, tout le monde ne peux pas être plus grand que la moyenne! Les gestionnaires de fonds réalisent donc en moyenne un rendement similaire à celui de la bourse, avant frais. Comme les FNB finalement…sauf que les FNB chargent une fraction des frais de gestion des fonds mutuels ou même des « fonds privés » utilisés par la plusieurs conseillers et institutions financières.La meilleure façon d’augmenter votre rendement est donc de diminuer vos frais. À environ 0,06% de frais pour des FNB comme VCN, XIC et ZCN, on ne peut imaginer une façon moins couteuse de s’assurer de faire le rendement du marché des actions, surtout en comparaison de plus de 2% de frais en moyenne pour un fonds mutuel. Une telle diminution de frais a un impact très significatif sur la croissance de votre portefeuille et sur votre revenu de retraite.Voir Comment augmenter votre revenu de retraite de 35%.
Comme les fonds mutuels, les FNB sont tenus de distribuer en fin d’années à leurs détenteurs les gains en capital qu’ils ont réalisé lors de la vente de titres qu’ils détiennent. Ces distributions de gains en capital sont imposables pour les détenteurs. Or, les FNB indiciels transigent beaucoup moins activement les titres qu’ils détiennent et distribuent donc beaucoup moins de gains en capital annuellement ce qui permet de reporter l’impôt.Ainsi, contrairement aux fonds mutuels qui transigent activement pour tenter de « battre la bourse », les FNB indiciels n’ont généralement aucune raison de vendre les titres qu’ils détiennent. Ils les conservent tant qu’ils demeurent dans l’indice.De plus, lorsque le détenteur d’un fonds mutuel demande le rachat de ses parts, le fonds doit vendre des titres dans le marché pour obtenir les liquidités nécessaires au rachat, ce qui déclenche des gains en capital. Dans le cas d’un FNB, le détenteur ne demande pas le rachat de ses parts mais les vend tout simplement dans le marché, ce qui n’a aucune incidence pour les détenteurs restant du FNB.
Les FNB indiciels sont parmi les titres les plus activement négociés en bourse. Ils offrent donc une grande liquidité. Ils sont souvent même plus liquides et faciles à négocier que les titres qui composent l’indice qu’ils répliquent. C’est le cas par exemple des FNB d’obligations corporatives qu’un investisseur peut aisément acheter en bourse alors qu’il serait très difficile (et très couteux) d’acheter directement des obligations corporatives.
Finalement, les FNB offrent une totale transparence. On peut en effet consulter en tout temps sur leur site internet la liste complète des titres qu’ils détiennent. Les fonds mutuels quant à eux ne sont tenus de rendre leur portefeuille public qu’au trimestre et avec un mois de retard.