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La bourse fait les montagnes russes : écoutez votre conseiller financier!

Article

Richard Morin

Mise à jour :
13
March
2020
Mise à jour :
March 13, 2020

En l’espace d’un mois, nous sommes passés de niveaux records sur les marchés boursiers – à la faveur d’une situation de plein-emploi au Canada et aux États-Unis, d’une croissance économique modeste mais soutenue et de profits en croissance – à une chute rapide de plus de 20%, déclenchée par la pandémie du virus Covid-19 et exacerbée par le flagrant manque de leadership de l’homme le plus puissant de la planète.

Il y avait bien quelques signaux avant la chute – comme la baisse des taux d’intérêt à long terme – mais à peu près personne n’avait prédit cette baisse et encore moins son ampleur. Il n’y a qu’à lire les pronostics de début d’année des analystes pour s’en convaincre.

Votre conseiller financier ne fait pas exception; lui non-plus n’a pas de boule de cristal permettant de prédire les chutes. Alors, s’il ne peut vous épargner les baisses du marché boursier, comment peut-il vous aider à naviguer à travers cette tempête?

Le rôle essentiel de votre conseiller financier

D’abord, les études[1],[2] le démontrent, les investisseurs qui font affaire avec un conseiller financier obtiennent des résultats nettement meilleurs que ceux qui prennent leurs propres décisions d’investissement. Vanguard estime que le coaching behavioral augmente le rendement à long terme de l’investisseur d’environ 1,5% par année. Plus important encore, il augmente les chances de l’investisseur d’atteindre ses objectifs financiers, incluant la retraite.

Dans une période comme celle qu’on traverse maintenant, le rôle de votre conseiller est déterminant.

L’importance de s’en tenir au plan de match

Le bon conseiller financier évitera à son client de céder à la panique et de liquider une partie ou la totalité de son portefeuille pour se réfugier dans des certificats de placement. Il communiquera de façon proactive avec son client pour lui rappeler que la répartition d’actifs (le pourcentage d’obligations et d’actions dans le portefeuille) – dont le client a convenu avec lui – vise justement à passer à travers les baisses de marché, tout en gardant le cap sur les objectifs à long terme.

Les investisseurs qui s’en tiennent au plan de match élaboré avec leur conseiller recouvreront éventuellement la valeur de leur portefeuille et il n’y aura pas d’impact majeur sur l’atteinte de leurs objectifs financiers. En fait, pour ceux qui épargnent en vue de leur retraite, cette baisse est une occasion d’acheter des actions « à rabais ».

Ceux qui sont déjà à la retraite doivent garder en tête que la baisse des cours en bourse n’affecte pas les revenus (intérêt et dividendes) générés par leur portefeuille, dans la mesure ou les compagnies continuent à verser des dividendes. Pour ceux dont les retraits excèdent les revenus générés par le portefeuille, il pourrait cependant être sage de songer à reporter certaines dépenses discrétionnaires. Un bon plan financier est un outil indispensable dans cette prise de décision et une conversation avec votre conseiller serait de mise.

Les investisseurs qui n’ont pas la discipline de s’en tenir à leur plan de match – et qui liquident leur portefeuille pour se réfugier dans les certificats de placement en période de baisse – ont fait des rendements de 4% inférieur au marché en moyenne depuis 30 ans[3].

Écoutez votre conseiller financier!

[1] Claude Montmarquette et Nathalie Viennot-Briot, The Gamma Factor and the Value of Financial Advice, Cirano, août 2016

[2] Assessing the Value of Advice, Vanguard Research, septembre 2019

[3] Quantitative Analysis of Investor Behavior, Dalbar, 2019